Proust

Marcel Proust

Au début de sa postface, Alain Madeleine-Perdrillat dit l’essentiel sur le jeune Proust. En 1895, date probable de l’article inachevé et sans titre sur Chardin et Rembrandt, Marcel Proust (1871-1922) a vingt-quatre ans. C’est l’année où il va commencer à Beg-Meil la rédaction du livre que nous connaissons sous le nom de Jean Santeuil, qu’il laissera également inachevé et sans titre. Il est au seuil de sa carrière littéraire, cherchant sa voie entre la chronique mondaine, la poésie, la nouvelle ou le poème en prose et, comme il le dit à propos de cet article, l’« étude de philosophie de l’art, si le terme n’est pas trop prétentieux » (mais il n’a pas encore découvert Ruskin). Jusque-là, il n’a écrit en somme que quelques pages de lycéen et de courts textes – lesquels seront réunis l’année suivante dans le recueil Les Plaisirs et les Jours, qui, préfacé par Anatole France, marquera sa véritable entrée en littérature.