Avertissements
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Domaine : Japonais

Avertissements suivi de Histoires curieuses touchant le Maître de Zen Ryôkan Kera Yoshishige

Ryôkan

Édition bilingue

Traduit du japonais, présenté et annoté par Alain-Louis Colas

Format : 117 x 170 mm 
192 pages

ISBN : 978-2-35873-111-9

Mise en vente : 12 mai 2017

16,00€

Parallèlement à la publication d’un recueil majeur de Ryôkan, Alain-Louis Colas regroupe dans le présent petit livre des écrits assez divers mais qui tous éclairent la personnalité si attachante du célèbre ermite et poète japonais.

De Ryôkan lui-même, tout d’abord : quatre listes d’« avertissements » ou conseils : ceux de la première liste concernent les mésusages de la parole, et pourraient aussi bien être compris comme des objurgations que le maître s’adresse à lui-même, mais les autres semblent être le résultat de « commandes » qu’on lui a faites et dont il s’aquitte avec plus ou moins de bonne grâce mais non sans humour. Ils sont tour à tour adressés spécifiquement à « une future jeune mariée », à un jeune homme, à un jeune marchand…

Mais le meilleur témoignage de l’humour, des qualités humaines et du talent de Ryôkan, le lecteur le découvrira dans les souvenirs de Kera Yoshishige, fils d’un ami et protecteur de Ryôkan, et qui l’avait donc fréquenté dans son enfance. Kera n’est pas un écrivain mais un simple fonctionnaire de village, et cependant les « histoires curieuses » dont il se souvient – une soixantaine de minuscules choses vues ou entendues et enregistrées par le très jeune garçon mais consignées bien plus tard – restituent à merveille « le grand caractère de Ryôkan l’indépendant, mais également sa sensibilité discrète à la fois délicate et chaleureuse ».

Un extrait de La Parole amène de Dôgen que le maître avait lui-même recopié avec respect parachève le portrait :

« Environ la Fête des Ancêtres, le peuple passe les nuits à danser, en y mettant une vraie frénésie. Le maître apprécie. L’essuie-main dont il s’enveloppe la tête lui donne une allure féminine, quand il se mêle à la foule pour danser. Quelqu’un le reconnaît, s’arrête près de lui et l’interroge : Alors, Mam’selle, avec un si joli maintien, qui êtes-vous donc ? Ces mots causent un tel plaisir au maître qu’il va, fièrement, répéter autour de lui qu’on l’a pris pour une jeune inconnue. »

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