Ostraca
Domaine : Anglais

Ostraca

Gabriel Levin

Édition bilingue
Traduit de l'anglais par Emmanuel Moses

Format : 135 x 205 mm
128 pages

ISBN : 978-2-35873-013-6 

Mise en vente : 17 mars 2010

18,30€

Ostraca est le deuxième recueil de Gabriel Levin, paru en Angleterre chez Anvil Press en 1999. En archéologie, un « ostracon » est un fragment de poterie antique sur lequel sont gravées des inscriptions. Une séquence de poèmes disséminés au long du recueil porte ce titre et s'inspire des traductions de tels débris portant des inscriptions en paléo-hébreu découvertes sur le site de l'antique citée fortifiée de Lashich. Les poèmes de Gabriel Levin pourraient être autant de signes épars d'une totalité entraperçue qu'il s'agit patiemment de reconstituer. La tâche du poète, comme celle de l'archéologue, est celle d'un déchiffreur.

Les paysages des civilisations de la Méditerranée (les sites antiques d'Israël, de Grèce, Lipari, Ninive, Alexandrie) sont arpentés et interrogés avec le savoir du poète, de l'historien, mais surtout avec l'œil aigu de l'observateur sensible qu'il est avant tout. Presque toujours le passé, l'histoire se mêlent au présent et provoquent l'étonnement de ce qui nous porte plus haut que nous-mêmes, qui opère en nous cette ouverture qui nous emporte vers la lumière. Or l'observation la plus fine des détails du réel peut aussi provoquer cette métamorphose que l'on voit s'opérer dans la nature, comme dans le cas de la libellule dont la mue est décrite dans le premier poème du recueil.

S'il y a toujours chez Gabriel Levin un désir d'absolu, notre monde n'est pas une « antichambre ». C'est dans ce monde-ci qu'il faut découvrir le paradis, et c'est la tâche du poète de réunir ses traits dispersés sur la terre : « et tu interroges, de jour, de nuit, la créature nue, chatoyante, rejetée sur le rivage ».

TLS, Times Literary Supplement, 31 mars 2000 :

« En lisant la poésie de Levin, on éprouve, en même temps que la résonance spirituelle qui semble émaner de chaque objet qu'il observe – qu'il s'agisse d'une fleur, d'une ruine ou d'une lettre hébraïque – le sentiment d'une même voix, parfois défaillante, qui peut parfois renoncer, mais qui reprend toujours ailleurs – et qui s'est déployée continûment sur plus de deux millénaires. Sa vision synoptique des deux grandes traditions sémitiques, juive et arabe, qui poursuivent leur voie concurremment, est aussi un acte politique des plus subtils et d'une grande humanité. À cinquante-deux ans, Gabriel Levin est au sommet de son art, et Ostraca est l'un des plus beaux recueils de poèmes que j'aie lu depuis des années. »

                                                                                                                 Stephen Romer 

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