Solomos

Dionysios Solomos

À la fois « héraut de la patrie » et poète maudit, dont l’œuvre est restée en grande partie inachevée, Dionysios Solomos (1798-1857) est l’auteur de l’Hymne à la liberté, traduit en France dès 1824, dont les huit premiers vers constituent l’hymne national grec. Né à Zante, fils naturel d’un aristocrate et de sa servante, de langue grecque et italienne, il étudie à Crémone et à Pavie (où il se lie avec le poète Foscolo, lui aussi originaire de Zante), puis revient dans son île, de 1818 à 1828, avant de s’installer à Corfou où, entouré d’un cercle d’amis et de lettrés, il décide de se consacrer à l’étude et à la poésie, en italien d’abord, puis dans la langue grecque parlée par les gens du peuple. Alors même que l’essentiel de son œuvre ne sera publié que longtemps après sa mort, ses contemporains, dans toute la Grèce, se seront accoutumés à voir en lui un digne contemporain de Byron, de Heine et de Leopardi.