Épilogue de la tempête
Domaine : Polonais

Épilogue de la tempête précédé de Élégie au départ et de Rovigo

Zbigniew Herbert

Édition bilingue

Œuvres poétiques complètes III

Traduction du polonais
par Brigitte Gautier

Format : 135 x 205 mm
400 pages

ISBN : 978-2-35873-060-0

Mise en vente : 20 mars 2014

26,00€

Le lecteur retrouvera ici « cette écriture claire, comme lavée de tout soupçon de mensonge, dont les frémissements délicats trahissent une musculature puissante, et qui va droit à la lumière, avec un instinct très sûr pour réconcilier l’homme et sa terre », dont parlait déjà Éric Chevillard à propos de notre premier recueil.

Monsieur Cogito, double fictif du poète, réapparaît pour dire, par exemple, ses réticences face à la musique et à son « pouvoir tyrannique » ; ou, dans un très beau poème tardif, plein de tendresse et d’ironie, ce que fut sa plus grande réussite, lorsqu’il était à l’école primaire, la calligraphie d’un b, chef-d’œuvre « malheureusement emporté par la tempête de l’histoire » (comme le fut plus tard l’institutrice, madame Bomba !).

Le recueil Rovigo fait la part à ses amitiés et complicités intellectuelles (son professeur de philosophie, Georges Orwell, Adam Zagajewski, Yehuda Amichaï), mais il peut aussi s’y montrer cinglant, comme dans le portrait controversé de son ami Milosz, avec lequel il s’était brouillé, sous le masque de « Khodassevitch ».

Le dernier, Épilogue de la tempête, est hanté par « la fin » qu’il sait prochaine et qu’il évoque parfois directement ou à travers les figures de l’histoire (« Kant. Les derniers jours »), de même qu’il sait évoquer aussi, avec pudeur, la douleur personnelle (« Le pal »). La religiosité retenue (toujours à la limite de l’ironie) d’une suite comme celle des « Bréviaires » n’interdit pas l’hommage rendu avec simplicité à Dalida et aux vedettes polonaises de la chanson (« grâce à elles / la tyrannie / fut embellie / par des chansons ») ou aux jambes de la princesse Diana.

Il y a toujours, jusqu’aux dernier vers, cette opposition farouche à ceux qui « veulent arracher la poésie / aux griffes / du quotidien »), la volonté de « percer la nuée d’enthousiasme » qui souvent ne fait que dissimuler les crimes. La critique s’étend, de plus en plus, au langage lui-même : « Décrire c’est tuer car ton rôle enfin / est de rester assise dans les ténèbres d’une salle froide et vide / d’être assise seule tandis que la raison babille tranquillement / brume dans l’œil des marbres les gouttes s’écoulent sur le visage » (« Tendresse »).

 

Zbigniew Herbert au Bruit du temps

Épilogue de la tempête, troisième et dernier recueil des œuvres poétiques complètes de Herbert, fait suite à Monsieur Cogito et à Corde de lumière.
Parallèlement, la publication du recueil d'essais Un barbare dans le jardin fait suite à celle du Labyrinthe au bord de la mer, essais sur la Crète, la Grèce et la Rome antiques, et de Nature morte avec bride et mors, essais de Herbert sur la Hollande et les peintres flamands du XVIIe siècle.

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