Notes sans titre
Domaine : Japonais

Notes sans titre

Kamo no Chômei

Traduit du japonais et annoté par le Groupe Koten :
Claire-Akiko Brisset, Jacqueline Pigeot, Daniel Struve,
Sumie Terada, Michel Vieillard-Baron 

Préface de Michel Vieillard-Baron

Format : 117 x 170 mm
224 pages

ISBN : 978-2-35873-023-5 

Mise en vente : 18 novembre 2010

15,30€

Traduites pour la première fois en français, les Notes sans titre (Mumyôshô) s’inscrivent dans une longue tradition d’écrits théoriques sur la poésie, où le livre de Chômei occupe une place à part. N’étant pas à la tête d’une école, Chômei n’avait pas autorité pour écrire un tel traité, mais il était témoin de l’une des périodes les plus riches de l’histoire du waka japonais.

Les Notes sans titre se composent de quelque 80 courts chapitres écrits au fil du pinceau, sans autre lien que leur sujet commun : la poésie. Différentes raisons expliquent le succès immédiat et durable de l’ouvrage. Non seulement Chômei présente, dans une perspective historique, un bilan de la création poétique et de la réflexion théorique depuis le Xe siècle, mais il définit également une esthétique nouvelle, celle de son temps. Chômei rapporte dans son traité de nombreux propos de poètes qu’il a fréquentés, en particulier ceux de son maître Shun.e. Il y aborde en outre différentes questions pratiques, qui font de ce texte une sorte de vade mecum pour les poètes. On y apprend ainsi comment enchaîner les termes d’un poème, comment se comporter lors d’un concours ou bien encore quelle attitude adopter lorsqu’une femme vous adresse un waka. Les questions d’érudition revêtaient à l’époque une importance capitale : c’est sur la connaissance de ces détails  – jalousement gardés – que certaines écoles poétiques fondaient leur légitimité.

Mais la fascination qu’exercent les Notes sans titre – sur le lecteur moderne en particulier – ne tient pas uniquement à ce qu’elles nous apprennent sur la poésie. Chômei est un grand écrivain : l’acuité de son regard, son sens de l’ironie, la manière qu’il a de brosser les portraits, de rapporter les propos, de décrire les grandeurs et les mesquineries de ses pairs, font de ce texte un témoignage unique. De par leur caractère anecdotique, les Notes sans titre font revivre sous nos yeux ces poètes, illustres ou obscurs, que Chômei a fréquentés. Nous entendons leurs voix.

Plus qu’une préface, l’étude de Michel Vieillard-Baron est la meilleure introduction qui soit à cette période fascinante de la poésie japonaise.

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