Howards End - Le Legs de Mrs. Wilcox
Domaine : Anglais

Howards End / Le Legs de Mrs. Wilcox

E.M. Forster

Traduit de l'anglais par Charles Mauron

Édition présentée et annotée
par Catherine Lanone

Format : 135 x 205 mm
440 pages

ISBN : 978-2-35873-086-0

Mise en vente : 21 septembre 2015

25,00€

Publié en 1910, Howards End est le quatrième roman de Forster. Situé dans l’Angleterre du tout début du xxe siècle, qui est encore celle de l’Empire britannique et déjà celle des débuts de l’automobile, le roman, à travers l’histoire des deux sœurs Margaret et Hélène Schlegel, fait se rencontrer, non sans heurts, trois familles qui représentent trois catégories sociales de l’Angleterre.

Les sœurs Schlegel, filles d’un émigré allemand, représentent une grande bourgeoisie « cosmopolite », cultivée et « libérale » au sens anglais du terme, c’est-à-dire « de gauche », préoccupée par la question sociale et les droits des femmes, la famille Wilcox, rencontrée au cours d’un voyage en Allemagne, est composée, quant à elle, d’industriels, parfaits représentants de l’Empire et du « libéralisme » britannique ; tandis que Leonard Bast, mal marié à la peu recommandable et pitoyable Jackie, est un petit employé londonien qui aspire à la culture sans en avoir les moyens.

Avec plus de maestria encore que dans les romans précédents, Forster parvient merveilleusement à allier la comédie (et même la satire) sociale à son désir de poser dans le roman, à travers ses personnages, la question de la réalité, qui ne s’atteint que dans l’accomplissement intégral de soi. Il faudra non seulement toute la patience de Margaret Schlegel, mais aussi la violence des événements, pour que son désir de « mettre du lien » entre les choses et les êtres (« relier suffit » est la devise du roman), qu’elle met en pratique en épousant Mr. Wilcox, finisse – comme dans Le plus long des voyages – par aboutir à une harmonie retrouvée, loin de la trop moderne Londres : les trois familles se réuniront enfin en la personne de Tom, le fils adultère d’Hélène et de Léonard, à Howards End, dans la maison de campagne que la vieille Mrs. Wilcox avait souhaité léguer aux Schlegel.

 

E.M. Forster au Bruit du temps

Le Bruit du temps entreprend la réédition de tous les romans de Forster traduits par Mauron. Chacune de ces rééditions est accompagnée d’une présentation critique inédite : Catherine Lanone pour Monteriano, Route des Indes, Howards End. Le Legs de Mrs. Wilcox, Stephen Romer pour Le plus long des voyages, etc.


Personnalité d’exception, Charles Mauron (1899-1966) fréquenta le groupe de Bloomsbury et se lia avec Roger Fry, ce qui l’amena à traduire de nombreux écrivains anglais – D. H. Lawrence, Katherine Mansfield, Virginia Woolf. Il fait en 1927 la connaissance du grand romancien E. M. Forster (1879-1970), avec lequel il se lie d’amitié et dont il traduira tous les romans, sauf Maurice qui ne fut publié qu’après la mort de l’auteur.

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