Traduit de l'anglais par Charles Mauron
Édition présentée et annotée
par Stephen Romer
Format : 135 x 205 mm
400 pages
ISBN : 978-2-35873-056-3
Mise en vente : 23 septembre 2013
Publié en 1907 deux ans après Monteriano, Le plus long des voyages est le deuxième roman de Forster : le plus autobiographique et celui qu’il était le plus heureux d’avoir écrit si l’on en croit l’introduction au roman qu’il écrivit en 1960, publiée ici pour la première fois en français.
Parce qu’il croit avoir découvert l’Amour, Rickie, jeune homme affligé d’une boiterie congénitale, quitte Cambridge où il avait trouvé sa vraie patrie dans la compagnie de ses pairs, pour « le plus long des voyages » – c’est-à-dire le mariage avec la très conventionnelle Agnès Pembroke. Devenu enseignant à Sawston dans une public schoolsemblable à celle qu’il a détestée enfant, il tente sans succès de publier des contes (proches des nouvelles publiées par le jeune Forster). Sa vie « partirait en lambeaux » si dans l’Angleterre archaïque du Wiltshire (pendant de la Grèce et de l’Italie antique) ne surgissait un demi-frère ignoré, Stephen, né d’un amour passionnel de sa mère, qui fera voler en éclats les valeurs de Sawston et provoquera, en révélant la vérité, son propre effondrement psychique mais aussi « sa rédemption partielle ». Rickie se sacrifie pour son frère, qui est comme une part cachée de lui-même, et c’est Stephen qui assurera sa survie en publiant ses œuvres, faisant de lui un écrivain.
E.M. Forster au Bruit du temps
Le Bruit du temps entreprend la réédition de tous les romans de Forster traduits par Mauron. Chacune de ces rééditions est accompagnée d’une présentation critique inédite : Catherine Lanone pour Monteriano, Route des Indes, Howards End. Le Legs de Mrs. Wilcox, Stephen Romer pour Le plus long des voyages, etc.
Personnalité d’exception, Charles Mauron (1899-1966) fréquenta le groupe de Bloomsbury et se lia avec Roger Fry, ce qui l’amena à traduire de nombreux écrivains anglais – D. H. Lawrence, Katherine Mansfield, Virginia Woolf. Il fait en 1927 la connaissance du grand romancien E. M. Forster (1879-1970), avec lequel il se lie d’amitié et dont il traduira tous les romans, sauf Maurice qui ne fut publié qu’après la mort de l’auteur.
Stephen Romer, à qui nous avons confié la préface, a lui-même fait ses études à Cambridge et enseigne la littérature anglaise à l’Université de Tours. Auteur de quatre recueils remarqués, il est l’un des rares poètes vivants qui figure dans l’Anthologie de la poésie anglaise, récemment parue dans la Bibliothèque de la Pléiade.
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